vendredi 10 mai 2013

Poulettes verticales.

J'avais envie de bleu...

9 commentaires:

Zherbis a dit…

Toujours très classe ce que tu dessines. J'adore. Ce parti pris pour la couleur te réussi vraiment bien. Je viens aussi pour m'excuser. Tu m'avais développé une super réponse la dernière fois que je suis passé dans le coin et je n'ai jamais pris le temps d'y répondre! Faudrait que je retrouve ça. C'était intéressant...!!!

Luc ADR a dit…

haha, super titre !
Motivation !

erwannbrun a dit…

Pas de soucis Zherbis, j'ai plus en mémoire la réponse non plus.
Content que la couleur te plaise :)

Yes Luc, motivation envers et contre tout !

Anonyme a dit…

Et si vous colorisiez vos trais ?

Anonyme a dit…

Pourriez vous me dire ce que vous pensez de mon cheminement artistique ? http://jo-art-blog.20six.fr
J aime beaucoup le votre même si je trouve que vous explorez très souvent le même champ allégorico-graphique un peu comme une modulation sans fin d' une seule et même "chimère-muse" tel que la Nature biomateriologique féminine et animale des choses ...
Moi j' erre je n arrive pas à me fixer sur un "type de model" imaginaire ou non .Je me sens un peu perdu .
Merci pour votre art .
Jo.

erwannbrun a dit…

Coloriser mes traits, j'ai essayé. Dans des cas comme ceux de ces dessins, je trouve que ça ne fait qu'affaiblir la lisibilité. Pour que ce soit plus intéressant, il faut que la mise en couleur des zones soit plus simple, alors ce peut être une bonne alternative.

erwannbrun a dit…

Jo...
D'abord je suis toujours heureux que mon travail puisse apporter quelque chose à quelqu'un, merci d'être passé pour en témoigner.

Une modulation sans fin ? Il y a de ça. En fait c'est assez récent de mon point de vue. Trois ans à peu près, et je me rends compte que de tourner autour d'un même axe peut devenir une nécessité. J'avais une tendance à m'éparpiller qui me donnait auparavant l'impression de ne jamais vraiment avancer. L'aspect recherche me plaisait mais me laissait un peu perdu aussi.
Je ne crois pas qu'il y ait un chemin meilleur qu'un autre, je crois qu'il y a des chemins plus authentiques, et d'autres où l'on se ment à soi même. Par ignorance ou manque de caractère.

Le long travail d'expérimentations et d'hésitations, c'est la partie où justement on cherche à torde le cou à cette ignorance. Nous concernant, le travail est double. Nous sommes des artisans et nous devons maîtriser nos techniques. Déjà c'est pas de la tarte.
Et puis nous devons avoir une réflexion humaine, sensible et émotive, avec l'obligation absolue de solidifier cette réflexion par une bonne culture.
Histoire de l'art, philosophie, esthétique, sociologie etc...
Ca se fait au fur et à mesure, personnellement je m'y suis pris assez tard.
Mais c'est bon, il n'y a pas le feu au lac non plus.
Cela dit j'insiste : c'est long. Et on ne peut pas vivre tout ça confortablement. Il y a des moments de doute (souvent), des moment de fatigue intense, des remises en question où tout jeter par la fenêtre parait être tout à fait approprié, et de formidables moments de solitude.
J'imagine que ça fait partie de l'épreuve. En tout cas il faut passer au travers.

Normalement après ça on doit pouvoir faire quelques choix. Comme arrêter de survoler le paysage, se poser quelque part et creuser.

Pour ce qui est de votre travail, il y a pas mal d'aspects.
Techniquement c'est assez solide : on sent une construction des volumes. Du coup leur structure tient bien la route et il ont une solidité. C'est déjà un vrai bon point. Un boulot supplémentaire sur le trait peut être profitable. Il semble hésiter entre un traité plus doux et sinueux et une énergie plus heurtée, plus granuleuse. Le mieux dans ce cas est de faire des essais à part du dessin. Du trait pour du trait, en variant les outils, le rythme des gestes de la main et du poignet, des variations sur le poids exercé.

Quant aux thèmes ils me semblent assez cohérents. Symbolique et lyrique. Je crois que l'identité est assez bien déterminée. Donc il s'agirait plutôt d'approfondir. La seule manière que je connaisse est d'étendre le champ de référence : lire plus de poésie d'auteurs plus variés. Lire aussi des œuvres critiques sur la poésie. On trouve beaucoup d'éclaircissements ou de nouvelles manières de considérer les choses au travers du regard d'intellectuels dont le boulot est d'observer et d'analyser les œuvres des autres.
Pareil pour le peinture symbolique. Elle a une histoire, un encrage culturel, temporel etc..
Plus on en sait, plus on a de libertés. Si il y a une chose qui m'a frappé, c'est à quel point le savoir rend libre, et à quel point il donne une nouvelle respiration.

Ah... Et puis on se sent moins seul de constater qu'il y a beaucoup d'autres personnes qui se posent les mêmes problèmes que les nôtres.

erwannbrun a dit…



Pour finir, un avis plus subjectif sur certains motifs et certaines couleurs.
Je ne suis pas fana des effets mécaniques qui me renvoient à des logiciels comme Photoshop : dégradés trop linéaires, flous ou effets glow (trop de flou ramollit l'image), incrustations de textures et de photographies trop brutes. Mes images préférées dans votre blog sont souvent les plus simples, celles qui viennent directement de votre main, sans le soutient d'un ordinateur.
En fait la machine doit rester discrète, ce n'est pas elle qui nous intéresse, c'est l'auteur humain.
Quant aux couleurs c'est un peu pareil. Parfois trop contrastées, trop variées, les accords ne tiennent plus. Il y a plus une opposition qu'une recherche nuancée. Ca a certainement de l'impact mais ça peut devenir brutal comme certaines affiches publicitaire qui veulent absolument capter notre attention.
Mes préférées sont vos images où les gammes sont plus calmes, sans grands écarts chromatiques, et où les couleurs s'éloignent plus des couleurs primaires.

Voila. J'espère que la réponse correspond à votre attente :)

Anonyme a dit…

Je vais essayer de mieux travailler mon trait.Effectivement je laisse trop de place à photoshop dans les couleurs mais c est parce que je n ai pas beaucoup de temps pour travailler et comme je suis daltonien j utilise des couleurs un peu trop flachies sans le vouloir.
Merci pour votre réponse instructive,bonne continuation à vous .
Jo.